Voici les 10 insights clés de cette étude inédite.
Un métier exercé par des femmes en début de carrière
A l’instar des autres fonctions RH, le métier de recruteur est très largement féminisé. Le métier de recruteur est un poste occupé principalement en début de carrière.
Un métier localisé dans les grandes villes avec un niveau d’études élevé
La grande majorité des recruteurs ont un niveau d’études équivalent à un bac +5/master 2. Ce métier est souvent considéré comme une porte d’entrée professionnelle, avant d’exercer d’autres fonctions RH. Le métier de recruteur s’effectue partout en France. Néanmoins, on note une forte concentration de la profession en région parisienne (45,7%).
Des missions essentiellement centrées sur l’exécution
L’activité des recruteurs s’articule autour d’un socle commun de missions principalement centrées sur un modèle d’exécution: sourcing, qualification, entretien et évaluation. Souvent présentée comme une fonction “business partners”, les recruteurs sont moins sollicités pour du conseil et pour des prises de décision.
Un métier majoritairement externalisé
Travailler pour le compte d’un service RH d’une entreprise est le modèle de rattachement principal des recruteurs (46,5%). Plus de la moitié (53%) font partie d’une structure externalisée, qu’il s’agisse d’un cabinet de recrutement (26%), d’une agence d’intérim (16,1%) ou autres (ESN, Indépendants).
De plus en plus de recruteurs sont indépendants
On note une part non-négligeable de travailleurs indépendants parmi les répondants (9%). A la faveur du Covid-19 et d’un marché toujours plus en tension, où leur expertise devient indispensable, de nombreux recruteurs ont pris le chemin de l’indépendance. Ce constat fait écho à une tendance plus large qui voit le freelancing se développer dans de nombreux domaines d’activité.
Des recruteurs qui interviennent sur un périmètre national
Le modèle traditionnel du recruteur ancré sur son territoire a fait son temps.
Ainsi, 54% des recruteurs exercent leur métier à un niveau national, seulement 11,9% sur un modèle local, contre 22,9% au régional et 11,2% à l’international. Digitalisation, arrivée sur le marché du travail de la génération Y, Covid-19 ont définitivement installé le recrutement dans une logique “hors sol” et de dématérialisation.
L’absence de réactivité des décisionnaires au sein des entreprises est une difficulté majeure pour les recruteurs
Sans surprise, la difficulté N°1 des recruteurs est liée à la pénurie généralisée et structurelle de main-d’œuvre et ce, dans un contexte économique incertain.
En seconde position et très proche des difficultés de sourcing, il est très étonnant de voir que le manque de réactivité des décisionnaires internes à l’entreprise est grandement préjudiciable pour mener à bien leur métier de recruteur.
Enfin en troisième position, le manque de maîtrise des outils digitaux par les recruteurs confirme la complexification du métier qui voit la technologie et la maîtrise des canaux d’acquisition prendre une place primordiale dans la pratique des missions des recruteurs.
L’acquisition de talents, une nouvelle discipline
Chargé de recrutement, talent acquisition specialist, consultant… Les termes diffèrent, mais ils évoquent tous un poste consacré au recrutement.
Cette évolution de la terminologie confirme que le métier de recruteur est bel et bien un métier spécifique et technique, quelle que soit l’entreprise pour laquelle le recruteur travaille.
L’émergence du terme Talent acquisition reflète les transformations qui s’opèrent aujourd’hui sur le marché du recrutement:
Des compétences marketing et digitales de plus en plus importantes à maîtriser
Les compétences de demain sont d’un commun accord centrées sur le marketing et le digital. La maîtrise de l’inbound et l’outbound, du “copywriting” ou encore la mesure du funnel de conversion sont des compétences plébiscitées par l’ensemble des recruteurs.
L’émergence de concepts marketing et digitaux en tant que compétences d’avenir confirme que le métier de recruteur vit une transformation et une spécialisation très importante.
Par ailleurs, il est important pour les recruteurs de maîtriser l’ensemble des aspects liés à l’expérience candidat, à la gestion du vivier ou encore à l’évaluation des soft skills. Ce sont des compétences devenues essentielles pour pallier aux difficultés de sourcing.
Les recruteurs se forment principalement eux-mêmes et estiment devoir renforcer leurs compétences digitales et marketing
Les recruteurs approfondissent principalement leurs compétences via de la veille et puisent leurs informations sur internet (72,5 %) ou via la participation à des webinars (58,7 %).
Quand il s’agit d’accéder à des connaissances plus formelles, les formations internes sont
privilégiées (51,9 %). En revanche, rares sont ceux qui ont recours à la formation externe (23,9 %).
Les recruteurs estiment enfin devoir améliorer leur compréhension des nouvelles méthodes de recrutement, qui incluent notamment des compétences marketing et digitales.
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Le questionnaire comprenant 23 questions a été diffusé en ligne du 1er juin 2022 au 30 août 2022 à destination des recruteurs*. 386 professionnels du recrutement y ont répondu. Ils déclarent tous exercer une fonction de recruteurs.